Mois : octobre 2019
16 octobre
et se pressaient alors à la gloire d’un instant les traceurs de routes désertes les bâtisseurs de maisons vides les planteurs d’arbres sans ombre comme des fourmis au cadavre d’un lézard vert
se pressaient au baiser de la vie à la mort avidement presque avec joie j’en étais petit poète cumulatif au souffle bref je prenais mon tour que je comme les autres pensais mon dû mon tant attendu
et les nombreux les innombrables les dans le nombre engloutis les n’ayant jamais su compter sur les doigts de leurs mains ni sur le reste d’eux-mêmes avec moi se pressaient se poussaient
se montaient disons-le dessus les poissonneux la bouche obscure ouverte à la lumière à la justice à l’amour à la minute de gloire mais pas mais surtout pas à l’hameçon déchirant de la vérité
Sans titre (ni de gloire ni de séjour)
13 octobre
trouver
seulement en regardant les arbres (un seul suffit) la décompagnie des humains le temps déperdu |
ce blog en équilibre au bord de se dédire de la promesse de vous trouver lectrice et lecteur presque au bout de verser la poésie dans l’art solitaire de vivre l’acte inconnu de résistance l’exil volontaire et ce langage que ne partagent pas même les oiseaux le silence seulement |
La peinture désirer l’être
9 octobre
nous reçûmes la vitesse comme un cadeau
que pas plus que des coups de fouet
nous ne pouvions refuser aussi
nous fallut-il reconquérir
notre lenteur
et les écailles dont
notre corps nous avions couvrir
se laissé
une à une les arracher
Se taire question de fond
6 octobre
entonner un psaume d’automne
où les couleurs des courges
et des dahlias flamberaient
parmi les feuilles roussies
mais restent tant de livres
à lire avant l’hiver de livres
pas encore écrits résoudre
de se taire et de laisser
chanter l’antienne
à voix moins aigües que la sienne
Au moins ce bout de vie
2 octobre
un jour se dépeupler se
seul retrouver au lit de
sa pensée s’entendre
par son nom
s’appeler partir