Mois : septembre 2019
28 septembre
et les corps
dans leur pâleur de vers donnèrent tout ce qu’ils savaient de poésie les âmes des deux amants comme des poissons la mer |
enlever le verbe à sa pauvreté |
Heureusement les transports, en commun
27 septembre
tout en courbes
en pleins et creux
était alors la chair de dieu
désormais révolu le temps
des consolations
chaque visage à plat
dans la flaque
du désarroi
Hommage du cadre à ce qui l’excède
25 septembre
tu comme un pansement sur le sommeil collais
qu’ont arraché trois bips électriques et jeté
dans la poubelle vrombissante de pensées
à ces mouches alors en proie tu dis
ne plus que sable je suis
entre l’œil et la paupière
de ma vie
Nature laissée pour morte
22 septembre
se mettre au monde ou s’y jeter
en phrases de la joie vertes ou alenties
de la mélancolie en mots aigus
ou obtus ce pressant souci
au lever du jour la nuit
surprise nue
jamais ne l’oublie
Dans les arbres de pierre
15 septembre
aller | et la nuit tandis qu’au rythme brutal de la musique on jette la lune par la fenêtre et qu’elle fait en touchant le ciel un bruit de verre brisé tu retrouves ta jeunesse celle du temps où la mort n’avait pas fait dans ta pensée ce large frayage et tu danses léger comme un oiseau dans le feuillage du regard de ton aimée mais voici que le jour arrose les platanes horizontalement de son or pâle mêlé de bleu et qu’à tes bras en croix pendent les fruits des ans seul tu ne peux les cueillir |
revenir |