et se pressaient alors à la gloire d’un instant les traceurs de routes désertes les bâtisseurs de maisons vides les planteurs d’arbres sans ombre comme des fourmis au cadavre d’un lézard vert
se pressaient au baiser de la vie à la mort avidement presque avec joie j’en étais petit poète cumulatif au souffle bref je prenais mon tour que je comme les autres pensais mon dû mon tant attendu
et les nombreux les innombrables les dans le nombre engloutis les n’ayant jamais su compter sur les doigts de leurs mains ni sur le reste d’eux-mêmes avec moi se pressaient se poussaient
se montaient disons-le dessus les poissonneux la bouche obscure ouverte à la lumière à la justice à l’amour à la minute de gloire mais pas mais surtout pas à l’hameçon déchirant de la vérité