1
on compte les points
on va sur la pointe des pensées le visage à demi masqué les ruines étendues aux lendemains |
peut-être reste-t-il un peu d’espoir à tremper dans la lumière tombée des feuillages d’été sur l’humus emperlé de rosée |
2
étales aventures liquides
on n’en voit rien l’inquiétude est un lac où sont fichés de l’attente immobiles de grands hérons |
imaginer le futur au moins le désirer mais il dépasse à peine des éboulements |
3
le regard se posait sur le monde et le monde
n’apparaissait plus
nombre grandissant de mots
s’effacèrent
on se convainquit que le sable
était respirable
hospitalier l’inhabitable
on égorgea
par les boyaux obscurs de l’amour
le reste des oiseaux
4
la lune est levée le soleil
passe le plan de la colère c’est
l’équinoxe de l’incertitude et
grondent les grandes marées
du malheur à rompre
les vieilles digues et noyer
leurs gardiens affolés
au poète restent dans l’inondation
quelques mots de paille pour
étendre au sec un peu de dire