c’était encore un lundi de la fête des langues
et tu avais parce que toujours
tu t’es senti
au pied de l’arbre de la différence
où chantent des oiseaux dont tu ne connais pas le nom
seul
fait justement ce lundi-là
vœu de silence
et pour te renforcer dans ta résolution
tu avais marché jusqu’au canal de l’Ourq
t’inspirer de son indifférence
aux grimaces de douleur
des joggers
et aux promeneurs qui te demandaient l’heure
tu répondais d’un sourire gracieux
seulement
que les humains feraient mieux
comme Dieu
de manifester leur présence
par l’absence
ce fut ainsi que tu fêtas
sans un mot dire
les langues en ce lundi