23 mai

 

 

ma part de pierre

pesante immobile et muette

reste un oiseau malgré tout

ceux-là mes préférés ne chantent pas dans les platanes mais perchés sur les vieilles antennes rouillées qui hantent toujours les toits de leur silhouette squelettique et désordonnée

c’est de là qu’ils tracent les bords invisibles de leur territoire fugace et inventent de tout leur corps noir d’où fuse l’éclat jaune et pointu de leur bec leur chant d’amour et de gloire au jour

c’est là-haut que je les cherche du regard et lorsque je les aperçois leur lance en guise de salut un fin tissu de silence et de quelques mots que parfois je nomme mon âme parfois ma joie ma douleur encore

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*