7 mai

s’effraie parfois des quelques vers qui lui viennent le matin, où se fait l’effet d’un promeneur qui marche en sifflotant vers la faille volcanique où rugit la catastrophe que ne manquera pas de produire la tension économique et sociale si elle est trop élevée pour pouvoir être supportée par un pays, par les plus pauvres de ce pays, plutôt, dont les réserves de confiance et de sérénité semblent bien basses, depuis un moment déjà qu’elles sont mises à l’épreuve de la violence, de l’injustice et du mépris

 

me lève le premier dans les platanes

me lave des traînées de mon sommeil

dans la menthe de leur feuillage

tente ma douleur

d’oublier

et de garder

face au mur du monde l’incertaine

précision de ma joie

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