3 février

les averses de la nuit ont laissé comme des traces d’un long baiser des flaques dans les allées du Luxembourg où courent

sous le ciel gris de ce lundi de février rayé de branches effeuillées

ou plutôt se secouent

le visage rougi les

oreilles au bout des fils d’un téléphone les temps

qui courent

et

par-delà les grilles sur les

trottoirs

les poubelles débordées d’ordures font la queue

et crient

quelque chose comme

manger rien

tout vomir

on n’entend pas très bien l’époque on sait

qu’elle crie

on devine une gésine mais

comme on est dans le ventre aussi

ohé on ne voit pas les extrémités

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