les averses de la nuit ont laissé comme des traces d’un long baiser des flaques dans les allées du Luxembourg où courent
sous le ciel gris de ce lundi de février rayé de branches effeuillées
ou plutôt se secouent
le visage rougi les
oreilles au bout des fils d’un téléphone les temps
qui courent
et
par-delà les grilles sur les
trottoirs
les poubelles débordées d’ordures font la queue
et crient
quelque chose comme
manger rien
tout vomir
on n’entend pas très bien l’époque on sait
qu’elle crie
on devine une gésine mais
comme on est dans le ventre aussi
ohé on ne voit pas les extrémités