à Malou
te fîmes naître au temps des glaces défaites
des grands feux
des gouvernants sans gouvernail
des mers de larmes de plastiques de noyés
où la dent vorace de l’homme mordait
même au ciel
naître au craquement des peuples
dans le silence aux deux bouts
de l’espérance
déposâmes ta vie joyeux et pleins
de souffles suspendus
sur le versant que craignions
parmi les humains augmentés
d’inhumanité
les bougies des bêtes éteintes
et les arbres pliant
écorce et branchages
te fîmes naître entre sauve
qui peut repliement
résistance allant
dans la paille odorante et dorée de l’allégresse
inquiète de l’amour