garder aux pieds fourbus des chemins caillouteux
des bas-côtés des routes vrombissantes
des sentiers escarpés des parquets cirés
des champs boueux des vallées enneigées
des sables qui se dérobent des
flâneries
des trottoirs talonnés
garder aux pieds empoussiérés
glacés
trempés
meurtris
foulés
garder le souvenir des pieds charnus de toutes les pensées
qui jamais encore n’ont
marché