NOUVELLE BRISE MARINE |
par les déchirures de la conscience surgirent des personnages qu’on avait pris jusqu’alors pour un décor et aux pieds desquels on avait même pissé comme s’il se fût agi d’arbres ou d’océans
qui parurent dans toute la fureur des longs oublis somptueux nombreux et vénéneux comme des méduses partout la peau de la pensée qui aurait pu les contenir crevait et bientôt l’on eut la bouche pleine de la certitude de celles qu’on ne saurait pas plus qu’une poignée de sable mâcher ni avaler qu’il était trop tard qu’on laissait un héritage ingouvernable comme un peuple poissonneux de ressentiments et de colères on pencha on dit s’échapper fuir mais on ne le pouvait pas davantage que d’une robe d’hameçons |