Mois : juin 2019
10 juin
et dans les verticales invisibles des sentiments | ||
à l’arrêt
avant la coulée se tient la possibilité de rien ou du poème une envolée parfois suivie d’un coup de feu |
ce qui me tient à cœur lorsque je lis, ce n’est pas de comprendre et d’ailleurs, souvent, je me satisfais très bien d’une certaine bêtise, mais d’être à l’écoute des mots que touchent et réveillent en moi ceux que je lis, un peu comme il arrive dans des contes, qu’un personnage par un baiser en ranime un autre, tombé depuis longtemps sous l’effet d’un mauvais sort en léthargie : alors, lire ne compte plus, seul écrire importe |
Suave mari magno
22 juin
De côté
s’entourent d’un fracas de chairs et de couleurs
disparaissant
humains
joyeux
insouciants des lendemains algorithmiques
où plus ne leur appartiendront leur vi
sage
Rien n’est plus comme avant
21 juin
De côté
et partout mener grand dire pour
l’invisible entrevoir éclairer
le passé déchaîner le regard
pour le monstre le réfléchir
pour catapenser la strophe
nommer le noir à
l’enfant le bleu verser l’amour le
délester déposer dans le
cercueil le corps aimé détesté
illuminer de l’intérieur
le ventre et rendre
à ceux qui se noient
la mer même
respirable
Autoportrait de l’autre
20 juin
De côté
noue la douleur au cou de la joie
comme ferais d’une cravate en soie
mais tant que peux serre penche-toi
et par l’ouverture vois vois vois
La Colonie
Image
19 juin
De côté
les heures les meilleures
la pluie d’aube
les premiers chuchotements des couleurs
la source obscure du poème
et sa lumière
je te les donne
un jour je ne les aurai plus